°C |

Politique provinciale

Partager cet article

André Léonard

mars 22, 2023

Le ministre des Finances du gouvernement de François Legault, Éric Girard, a présenté hier en fin de journée le budget 2023-2024 du gouvernement du Québec. L’Association Québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pu prendre connaissance du contenu du document et réagit aujourd’hui en exprimant sa déception face à la faible importance qui semble être accordée par le gouvernement à l’amélioration du sort des aînés les plus vulnérables.

« Au niveau du revenu des aînés les plus vulnérables, nous avons soumis au gouvernement nos demandes de poursuivre la bonification, déjà entamée lors de la mise à jour économique, des crédits d’impôt remboursables pouvant contribuer à réduire la pauvreté », a déclaré Pierre Lynch, président de l’AQDR. « Or, avec une approche fiscale principalement centrée sur une réduction de taux pour les deux premiers paliers d’imposition, on oublie que des problèmes de pauvreté importants sont présents chez ceux qui ne paient pas d’impôt ! »

L’AQDR souligne aussi que bien que des hausses de la composante logement du crédit d’impôt pour solidarité aient été annoncées, celles-ci sont marginales et ne permettront pas de compenser pour l’inflation et la hausse des loyers, tant pour les personnes seules que pour les couples.

Au niveau des soins à domicile, l’AQDR reste également sur sa faim. Malgré les investissements croissants lors des dernières années, un véritable coup de barre vers les soins à domicile ne viendra pas du document déposé par le ministre Girard. Les augmentations du financement des soins à domicile de 963,5M$ sur cinq ans vont continuer à maintenir la position dominante de l’hébergement dans les dépenses en santé du programme de Soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA). En effet, les dépenses d’hébergement continuerons d’accaparer plus de 70% du budget de programme, alors que les soins à domicile se contenteront du reste.

« Il fallait impérativement profiter de l’occasion et d’un nouveau mandat de quatre ans pour renverser le ratio et faire du Québec un leader des soins à domicile », déplore M. Lynch. « Malheureusement, ce qu’on voit ici, c’est une absence d’ambition à ce niveau. Les augmentations annoncées sont loin d’être suffisantes non seulement par rapport aux attentes des aînés, mais également par rapport aux besoins du Québec, qui fera bientôt face à un mur. »

L’AQDR accueille toutefois favorablement l’abandon du changement de l’âge minimum de la retraite de 60 à 62 ans et les changements annoncés au RRQ sont conforme au mémoire que l’Association a déposé des consultations à ce sujet.

Extrait : Pierre Lynch, président de l’AQDR

À DÉCOUVRIR AUSSI