Douze urgentologues de l’hôpital de Mont-Laurier signalent que l’urgence atteint « un sommet » de vétusté et souffre d’un manque de personnel criant. Si la pénurie de soignants continue de s’aggraver, ils craignent que des « soins non sécuritaires » soient donnés à court terme. Selon eux, la vie de patients pourrait même être mise en danger.
Dans une lettre acheminée au Devoir, les 12 urgentologues de l’hôpital de Mont-Laurier lancent un cri du coeur. « L’urgence de Mont-Laurier est en crise, mais surtout en mode survie », écrivent-ils. Les signataires disent vouloir informer la population des Hautes-Laurentides que des « situations critiques » se produisent « quotidiennement » dans leur unité.
Depuis près de quatre ans, l’urgence de Mont-Laurier cohabite avec l’unité des soins intensifs en raison d’un manque d’infirmières. Or, les cas de santé mentale « ont littéralement explosé » à l’urgence, indiquent les médecins. « Malgré nos demandes incessantes d’aménager une salle d’isolement sécuritaire et adaptée à nos patients agités, rien n’est fait », affirment-ils dans leur lettre.