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Agriculture

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André Léonard

avril 14, 2023

La Fédération de l’UPA de l’Outaouais-Laurentides s’inquiète des résultats alarmants d’un récent sondage de l’UPA sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises.

L’augmentation du coût des intrants de production (+27,9 %) a été près de trois fois supérieure à l’inflation (+11,8 %) entre janvier 2020 et septembre 2022. La hausse importante et rapide des taux d’intérêt, depuis janvier 2022, a quant à elle aggravé de beaucoup la situation. En raison de leur endettement plus élevé, les jeunes de la relève risquent d’être parmi les plus affectés par cette flambée des taux. L’impact des augmentations est sans équivoque.

Selon les 3 675 productrices et producteurs de partout au Québec ayant répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, deux entreprises agricoles sur dix rapportent déjà une mauvaise ou très mauvaise santé financière (0-5 ans : près de trois sur dix), près de cinq fermes sur dix anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois et une ferme sur dix prévoit même fermer définitivement ses portes dans l’année qui vient.

En Outaouais-Laurentides, 14 % des entreprises agricoles (334 fermes) ont répondu au sondage. La situation n’est guère plus reluisante dans la région. À témoin, 23 % des entreprises interrogées dans la région dénotent que leur santé financière est soit très mauvaise ou mauvaise et 43 % des entreprises répondent que leur situation financière s’est détériorée depuis les trois dernières années. 13 % des répondants ont conclu qu’ils considéraient l’arrêt complet des activités agricoles.

 

Extrait : Stéphane Alary, président de l’UPA Outaouais-Laurentides 

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