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André Léonard

février 25, 2025

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore que le ministère des Transports et de la mobilité durable (MTMD) soit toujours trop dépendant des entrepreneurs privés pour réaliser les travaux de déneigement. Selon les données du Ministère obtenu en vertu d’une demande d’accès à l’information : dans les Laurentides et Lanaudière le déneigement des routes est confié en grande partie aux sous-traitants qui réalisé 62,78 % des travaux. Au cours des cinq dernières années, cette dépendance au secteur privé a entrainé une hausse de 34 % de la valeur des contrats, une croissance plus rapide que l’inflation. Pourtant, en 2017, le Ministère s’était engagé à réduire sa dépendance au secteur privé en rapatriant à l’interne l’entretien hivernal des routes.

« Non seulement il en coûte de plus en plus cher pour déneiger nos routes par des sous-traitants, mais le nombre de soumissionnaires aux contrats ne cesse de diminuer. Le gouvernement avait pourtant affirmé vouloir confier davantage cet entretien au personnel ouvrier du MTQ qui possède l’expertise et la compétence, mais aussi les véhicules et la capacité d’en faire la maintenance dans ses installations. Le rapatriement à l’interne des activités assure une meilleure qualité de déneigement et empêche l’explosion des coûts », affirme Nicolas Leduc-Lafantaisie, président régional du SFPQ.

Par ailleurs, le montant des pénalités pour le non-respect du déneigement effectué par des sous-traitants a plus que doublé dans les quatre dernières années. Pourtant, on observe également que le nombre d’avertissements et de réprimandes émis a diminué de manière substantielle au courant de cette même période. « Devant cette baisse, on ne peut que s’interroger sur les moyens utilisés par le Ministère afin d’assurer que les contrats sont effectivement complétés par ses sous-traitants. Chose certaine, cela milite en faveur d’un retour en force du déneigement par les équipes d’ouvriers du Ministère, surtout dans un contexte de restrictions budgétaires. S’il est un endroit où le gouvernement pourrait économiser de l’argent, c’est bien en matière de sous-traitance », conclut le représentant du SFPQ.

Extrait : Nicolas Leduc-Lafantaisie 

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